dimanche 30 novembre 2014

Les Indes, ou le chant des gouffres

Résidence au théâtre de Bligny, en coproduction avec le théâtre Antoine Vitez d'Ivry




Après "Le frémissement du monde", sur la poésie d'Edouard Glissant, je poursuis mon travail sur cet auteur avec son poème magistral "Les Indes" qui prend appuis sur la découverte des Amériques pour nous parler de nos mécanismes d'autodestruction, mais de renaissance et d'enrichissement aussi.
Dans son très bel ouvrage, autant dans sa dimension humaine que poétique, "Césaire, Perse, Glissant. Les liaisons magnétiques", Patrick Chamoiseau nous parle du regard qu'il partageait avec Glissant sur cette période fondamentale:
"La Traite et l'esclavage furent une spirale démoniaque dans l'horreur, la torture, le mépris, la géhenne, la négation de l'homme. Le maître et l'esclave se retrouvèrent enchaînés à la même déshumanisation, et entameront sans le savoir une restructuration à laquelle aucun d'entre eux n'échappera."
L'humain indissociable de lui même, la Traite, notre Histoire commune. Le poème me renvoie à notre actualité, aux divisions qui nous accablent et à cet élan de vie qui nous pousse à ne plus les subir.

"Nous sommes fils de ceux qui survécurent" Les Indes, Edouard Glissant

Pour cette traversée je vais avoir l'honneur de retrouver mes compagnons de scène: Eddie Laddoire qui définit le son comme une image, une matière, un souffle; Jean-Christophe Folly qui ne ménage pas son implication dans le sens comme dans la vibration; et Thomas Savy, mon frère de son qui sait si bien appeler, lier et prolonger le mot.

Nous vous invitons à nous rejoindre le 3 décembre 2014, de 15h00 à 17h00. Ce temps ouvert au public sera un moment de partage sur un travail en devenir, et on aime bien ça, les partages!

Toutes les précisions ici:
http://www.delacite.com/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire