Merci Monsieur Walcott.
En hommage, un magnifique poème de Patrick Chamoiseau
NULLE MORT NE PEUT
Pour Derek Walcott
Pour Derek Walcott
Il y a tant de chênes à Atlanta qui gémissent encore
Des champs qui pleurent
Qui chantent aussi
Et qui impriment aux capsules du coton des torsions incroyables !
Des champs qui pleurent
Qui chantent aussi
Et qui impriment aux capsules du coton des torsions incroyables !
C’est ce mélange
C’est cette torsion
Ce plus insoutenable qui habille l’envol des belles et seules images !
C’est cette torsion
Ce plus insoutenable qui habille l’envol des belles et seules images !
Que la mer mieux qu’Histoire te soit douce
Qu’elle te fasse mémoire
Que l’archipel mieux que pays te fasse collier
Qu’elle te fasse mémoire
Que l’archipel mieux que pays te fasse collier
Que ce qui se mélange
dans l’aquarelle et dans Shakespeare
dans les contes le théâtre et les livres
t’organise le trône d’écume
où tu viendras t’asseoir avec le mangot-vert des au-delà du jour.
dans l’aquarelle et dans Shakespeare
dans les contes le théâtre et les livres
t’organise le trône d’écume
où tu viendras t’asseoir avec le mangot-vert des au-delà du jour.
Ô seul langage du sel à la paupière touchée
Ô rire dans l’amitié scellé
Que poésie ne tremble !
Que poésie ne passe !
Ô rire dans l’amitié scellé
Que poésie ne tremble !
Que poésie ne passe !
Frère,
à beau dire à beau faire
nulle mort ne sait
quand ce qui reste
à beau dire à beau faire
nulle mort ne sait
quand ce qui reste
se maille à tout ce qui célèbre qui accueille qui embrasse
et qui noue.
et qui noue.
En nous, nulle mort ne peut.
Patrick CHAMOISEAU
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