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« Hymne »,
d’Isabelle Fruleux !
Isabelle Fruleux s’accapare avec virtuosité d’Hymne,
de Lydie Salvayre, un hommage à Jimi Hendrix,
en mettant en scène au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry,
la vie du gaucher vue par l’écrivaine…
« On dit qu’il était timide à l’extrême, qu’il avait le charme efféminé des timides, leur douceur. On dit qu’il ne savait pas déchiffrer la musique et qu’il ne sortait de sa timidité que pour être l’audace-même ». C’est ce que raconte sur scène Isabelle Fruleux. Et si les mots sont de l’écrivaine Lydie Salvayre, sa relecture scénique est élégante avec un jeu de scène sobre. Mêlées, l’écrivaine et l’actrice ré-évoquent nombre d’épisodes de la vie du génial gaucher, et en particulier cet inoubliable petit matin du 18 août 1969 à Woodstock quand il s’empara de l’hymne américain, sacré et symbolique, qu’il le retourna avec toute son ivresse mystique pour en extraire une substance insoutenable et libératrice. Un cri bouleversant qui continue à défier le temps, le sanglot d’un idéal condamné à mourir.
Les mots d’écrivains sont toujours délicats à interpréter. Ceux que Lydie Salvayre prête à Jimi Hendrix, celui qui savait que « vivre ne suffisait pas, que vivre sans l’esprit et sans la beauté n’était pas vivre », forment un éloge tendre et bienveillant. Et c’est cet éloge qui, justement, est mis en scène au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry, dans un décor minimaliste mais évocateur et dit avec justesse et émotion par Isabelle Fruleux. Un jeu tout en finesse, en clin d’œil aussi, brillant et intelligent. Mieux encore, il est mis en musique, mais de manière pertinente, sans qu’il soit encombrant ou trop affilié au Voodoo Child.
A l’arrière de la scène, deux musiciens, le compositeur du score de la pièce, Felipe Cabrera à la basse, et Vladimir Médail à la guitare, accompagnent l’actrice, proposant une bande-son originale où chacun y lira une manière de décor, un message aussi. Isabelle est-elle Lydie ? Est-elle Hendrix ? Sur scène, elle vous donnera la réponse.
Belkacem Bahlouli
Les mots d’écrivains sont toujours délicats à interpréter. Ceux que Lydie Salvayre prête à Jimi Hendrix, celui qui savait que « vivre ne suffisait pas, que vivre sans l’esprit et sans la beauté n’était pas vivre », forment un éloge tendre et bienveillant. Et c’est cet éloge qui, justement, est mis en scène au Théâtre Antoine Vitez d’Ivry, dans un décor minimaliste mais évocateur et dit avec justesse et émotion par Isabelle Fruleux. Un jeu tout en finesse, en clin d’œil aussi, brillant et intelligent. Mieux encore, il est mis en musique, mais de manière pertinente, sans qu’il soit encombrant ou trop affilié au Voodoo Child.
A l’arrière de la scène, deux musiciens, le compositeur du score de la pièce, Felipe Cabrera à la basse, et Vladimir Médail à la guitare, accompagnent l’actrice, proposant une bande-son originale où chacun y lira une manière de décor, un message aussi. Isabelle est-elle Lydie ? Est-elle Hendrix ? Sur scène, elle vous donnera la réponse.
Belkacem Bahlouli
Hymne, jusqu’au 31 janvier 2020, puis tournée. À découvrir en ce moment au Théâtre Antoine Vitez, 1 Rue Simon Dereure, 94200 Ivry-sur-Seine. Isabelle Fruleux : voix et conception / Felipe Cabrera : basse électrique et compositions / Vladimir Médail : guitare / Claude Valentin : conception sonore / David Antore : conception lumière.
« Un américain aux ascendances africaine, européenne et cherokee, issu des classes pauvres, leader d’un groupe majoritairement blanc devant un public qui l’est tout autant, revisite l’hymne national américain avec une telle virtuosité qu’il y laissera son empreinte. Dans un contexte violent de répression et de mobilisation contre la guerre du Vietnam, Hendrix s’adresse à son auditoire à travers le code commun des symboles patriotiques et leur fait dire autre chose. La pluralité y est vibrante, l’acte est ineffaçable. » (Isabelle Fruleux)
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